En utilisant les termes, expressions et dénominations des professionnels de la gestion des déchets, de leur collecte et de leur recyclage, il s’agit ici de lister quel « forme » peut prendre un déchet plastique. C’est à dire quel aspect il peut avoir une fois qu’il n’est plus utilisable en l’état.
Il convient tout d’abord de différencier les déchets post-industriels des déchets post-consommateurs.
On dit que la matière est « post-industriel », quand elle est produite avant son « achat » par le consommateur ou utilisateur final. C’est à dire, à n’importe quel stade lors de sa fabrication, son stockage, son conditionnement, son transport, sa distribution…
Généralement, ces déchets sont propres ou non souillés… mais ce n’est pas forcément le cas notamment pour les déchets produits par l’industrie agro-alimentaire.
Ensuite en fonction de sa nature, de ses caractérisques, de son utilisation cette matière peut être :
- soit conditionnée en bigbags ou octabins (conditionnement carton) pour les balayures, ou fines d’aspiration;
- soit conditionnée comme précédemment ou carrément en sacs matières (25kg) pour certaines matières broyées, par exemple les rebuts de production du processus d’injection (le broyage en ligne est une caractéristques)…
- idem, pour la matière vierge ou compoundées que l’on peut récupérer dans les mélangeurs ou zones tampons de stockage (trémie…)
- soit en vrac, pour tout ce qui concerne les chutes, rebuts de productions, malfaçons, démarrages, fin de production… dans cette catégorie, on trouve également les « squelettes », ou plaques découpées, lisières, chutes de découpes, sciures d’usinage… mais aussi les bobines plus ou moins pleines.
Il peut arriver que la matière soit en partie traitée sur site… c’est à dire qu’une transformation afin d’augmenter sa densité et permettre ou faciliter son enlèvement soit réaliser.
Ensuite en fonction de la densité du produit, mais aussi de son application potentielle, la matière est soit directement acheminée vers l’utilisateur final; soit vers un recycleur qui va la trier, la reconditionner, la broyer, parfois même la laver, la densifier et la régénérer.
En ce qui concerne les matières post-consommateurs. Il s’agit donc des produits issus du tri-sélectif des déchets, essentiellement le verre, le papier et carton, ainsi que les bouteilles et bidons. Dans cette catégorie on trouve donc les bouteilles en PET, bleues ou transparentes, parfois vertes ou rouges, qui sont triés par le consommateur, puis dans un centre de tri (système plus ou moins automatisé). Une fois triées, elles sont pressées et conditionnées en balles de 500 à 750 kg puis acheminées vers une usine qui après lavage, séparation des corps ou matières différentes (bouchons et étiquettes des bouteilles d’eau par exemple) va après traitement en refaire de la MPS, c’est à dire de la matière première secondaire, qui pour le PET sert à faire pulls « polaires » et même des qualités de produits pouvant être réutilisés dans la confection de bouteilles en PET.
Le procédé est quasiment identique pour les bidons et bouteilles en PE… ils servent alors à faire essentiellement des tuyaux ou tubes utilisés dans le BTP, ou bien des sièges auto pour enfants…
La densification :