Le Centre technique de la conservation des produits agricoles (CTCPA) de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, coordonne le projet européen Succinate Packaging (SucciPack) sur les emballages alimentaires à base de polybutylène succinate (PBS). Ce polymère issu de la chimie du pétrole pourra, à l’avenir, être fabriqué à partir de glucose lignocellulosique, obtenu par fermentation bactérienne des déchets verts. « Ce matériau renouvelable à faible empreinte constitue une alternative intéressante à l’acide polylactique (PLA) », affirme le CTCPA. Selon Patrick Dole, qui coordonne le projet, le PBS présente un comportement thermomécanique intermédiaire entre un polypropylène (PP) et un poléythylène basse densité (PEbd) : « Sa température de transition vitreuse, à – 40 °C, est intermédiaire entre celles du PE (– 120 °C) et du PP (– 15 °C). Sa température de fusion est située à 110 °C. Il présente des propriétés barrières à l’oxygène meilleures que celles du PLA en film, en raison de son caractère fortement cristallin. » Spécialisé dans la fabrication d’emballages, le Laboratoire national d’essais (LNE) effectue des tests sur des produits alimentaires comme la viande rouge, le poulet, les légumes, les plats végétariens prêts à consommer, ou encore le fromage. Les conclusions sont attendues en 2014.
Un plastique issu des déchets verts… encore !
Des emballages plastiques bientôt intégralement recyclables
Des chercheurs de l’Université de Warwick ont mis au point un procédé qui permet de recycler 100% des emballages en plastique, aussi composites soient-ils
Seule une petite partie du plastique – le plus souvent 12 % et rarement plus de 20 % – contenu dans nos emballages est recyclée. Ces chiffres sont largement ignorés par les citoyens, la plupart ne se doutant pas qu’il est finalement très difficile et coûteux de séparer les multiples composants plastiques des emballages. Des chercheurs de l’Université de Warwick (Grande-Bretagne) pourraient néanmoins avoir trouvé la solution pour augmenter les proportions. Ils prétendent pouvoir recycler 100% des emballages plastique.
C’est le principe de la pyrolyse qui a été retenu. En l’absence d’oxygène, la chaleur permet de décomposer les matériaux dans un réacteur. La plupart des substances obtenues n’ont plus qu’à subir une étape de distillation pour être réutilisées. Les scientifiques ont ainsi pu produire de la cire lubrifiante, et ce n’est qu’un début : ils ont également prouvé que le styrène pouvait à nouveau servir à fabriquer du polystyrène. L’acide téréphtalique, lui, peut permettre d’obtenir des produits en plastique PET et le méthacrylate de méthyle, monomère de plastique comme le Plexiglas, peut aider à fabriquer des feuilles d’acrylique et de carbone. Quant au noir de carbone, il entrera dans la composition des pigments de peinture ou des pneus.
Outre les bénéfices considérables que pourrait procurer la mise en place d’un tel système, la facture de traitement des déchets des collectivités locales devrait elle aussi s’alléger. « Nous envisageons la construction d’une usine à grande échelle ayant une capacité de traitement de 10 000 tonnes de déchets plastiques par an en moyenne », a déclaré Jan Baeyens, directeur des recherches à l’Université de Warwick. Les tests effectués par les chercheurs la semaine dernière ont été concluants et ils travaillent maintenant en collaboration avec le département spécialisé dans le transfert des technologies Warwick Ventures pour tenter de confronter l’innovation au terrain, mais aussi de mesurer son degré d’applicabilité dans les entreprises de recyclage. Un projet « commercialement très attractif » et dont les acteurs pourront espérer « un rapide retour sur investissement », certifie M. Baeyens. Le recyclage des déchets est sans doute sur le point d’entrer dans une nouvelle ère.
Les industriels du plastique s’unissent contre la pollution marine
Réunis les 16 et 17 novembre 2011 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, les représentants mondiaux de la filière plastique ont élaboré un plan d’action contre la pollution marine. Par une centaine de mesures, notamment sous la forme de partenariats régionaux avec des organismes de recyclage et de protection de l’environnement, les producteurs ont réaffirmé leur engagement pris en mars 2011 à Hawaï (États-Unis). Six points stratégiques y avaient été définis, allant de la prévention des déchets à la source à un meilleur recyclage des produits finis. Les organismes professionnels ont mis en place un partenariat avec le groupe d’experts pour la surveillance et la protection du milieu marin, le Gesamp (Joint Group of Experts on the Scientific Aspects of Marine Environmental Protection), un organe consultatif auprès des Nations unies chargé d’étudier les aspects scientifiques de la protection de l’environnement marin. La filière plastique s’est engagée à soutenir les efforts du Gesamp pour évaluer l’origine, le parcours et les effets des micro-plastiques dans le milieu marin.
Coca Cola vegetalise le rPET…
Dans la foulée de Volvic qui vient de dévoiler sa nouvelle bouteille partiellement composée de plastique végétal fabriqué à partir de mélasse de canne à sucre, Coca-Cola embraye avec une réalisation qui semble en tous points comparable à celle de la marque d’eau minérale: 25% de PET végétal, 25% de PET recyclé et le solde composé de PET fabriqué à partir de ressources fossiles. Malgré la diversité des composants entrant en ligne de compte dans la fabrication de la bouteille, le tout resterait entièrement recyclable selon les responsables de Coca-Cola qui ont communiqué en ce sens à destination de la presse. Enfin, et en ce sens, Coca-Cola se démarque un peu de Volvic, un programme a été engagé pour permettre au consommateur de vérifier l’impact environnemental de sa consommation grâce au site www.traceyourcoke.be
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the Plant Bottle
Revetements de sols usages.
Optimum : la profession adhère à la collecte
Une filière industrielle de gestion de dalles et moquettes usagées émerge en France. Sous l’impulsion de l’UFTM (Union Française des Tapis et Moquettes) et de la fédération française du bâtiment à travers l’UNRST-FFB (Union Nationale des Revêtements de Sols Techniques), l’association Optimum a été créée fin 2010 pour promouvoir et mettre en œuvre un programme de collecte et de valorisation.
Ce programme regroupe en réseau structuré, des opérateurs spécialisés en particulier dans la collecte et la logistique. Dans un premier temps, l’objectif est de récupérer sur les chantiers, les dalles de moquettes textiles usagées et les chutes de pose dans le neuf. Inauguré cette année en Ile-de-France, pour des raisons de simplicité de mode opératoire, le programme s’étend peu à peu à l’ensemble du territoire. Après la dépose, le conditionnement des dalles se fait à l’aide de big bags ou de palettes. Les produits sont collectés directement sur les chantiers, par le transporteur KTO pour le compte de Vanheede Environnement, tous les deux, partenaires d’Optimum. Vanheede connaît déjà le secteur. Ce recycleur belge travaille depuis quelques années avec le fabricant de moquette Desso, pour collecter ses dalles usagées en vue de leur recyclage. Contrairement à celui-ci, les dalles récupérées au sein du programme Optimum serviront de combustible industriel. Acheminées sur l’unité de traitement de Vanheede Alternative Fuels, les dalles sont broyées et intègrent d’autres composants savamment dosés pour obtenir un haut pouvoir calorifique. Sous forme de pellets, ces nouveaux combustibles alimentent principalement les cimenteries. Cette initiative a ete présentée sur le salon Batimat, le 9 novembre à Paris, sur l’un des ateliers-conférences.
La reduction de nos dechets – SERD …
Plusieurs projets européens s’attaquent aux déchets de cuisine
La Semaine européenne de la réduction des déchets (Serd) se tiendra du 19 au 27 novembre. Florilège de bonnes pratiques mises en place aux 4 coins de l’Europe…
Certaines initiatives émergent en Europe, dans le cadre de la Serd, des programmes Miniwaste (prévention des biodéchets), Greencook (lutte contre le gaspillage alimentaire) ou Pre-waste (politiques publiques de réduction des déchets).
Pre-waste s’inscrit dans le cadre du programme européen Interreg IVC (1). «Lancé en 2010, il avait pour objectif de favoriser l’échange de bonnes pratiques en Europe et de définir un cadre d’indicateurs communs afin de permettre aux acteurs des déchets de comparer leurs résultats», rappelle Jean-Benoît Bel, en charge du dossier à l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France (Ordif), l’un des 4 partenaires européens du projet (2).
Une liste de 56 bonnes pratiques sera publiée avant la fin de l’année. Jean-Benoît Bel en a dévoilé quelques-unes lors d’une matinée technique organisée par l’Ordif, aujourd’hui 9 novembre, à Paris. Ainsi la Belgique a fait du «Stop pub» une obligation légale. Un habitant peut donc porter plainte si sa boîte aux lettres déborde de publicités. La Suède a favorisé le compostage domestique par une incitation financière: qui composte paie ainsi moins d’impôt. L’Allemagne a proscrit l’usage des couverts jetables lors de grands événements. Chaque Land met à disposition des organisateurs des couverts réutilisables…
De son côté, Miniwaste s’attaque aux biodéchets. Il a donné naissance au projet «Dose certa» (dose exacte) dans plusieurs restaurants de Porto, au Portugal (3). Après plusieurs tests de réduction des déchets par analyse des restes et recomposition des menus, l’initiative a permis de réduire les déchets d’un client de 50 à 100 kilogrammes par an.
Avec Greencook, l’objectif est de réduire le gaspillage alimentaire aussi bien dans les foyers que dans les restaurants, les cantines et les supermarchés. Par exemple, dans le nord de la France, des affichages en rayon donnent des astuces pour conserver les aliments le plus longtemps possible. Dans le nord de Londres, l’opération «Love food, hate waste» (4) a permis d’éviter plus de 5.000 tonnes de déchets en un an. «Nous avons mesuré que les déchets alimentaires représentaient un tiers des ordures ménagères et qu’ils allaient augmenter de 4,5% d’ici 2020. C’est pourquoi nous avons ciblé nos actions autour de la lutte contre le gaspillage alimentaire», affirme Dimitra Rappou, chargée de prévention à l’Agence des déchets de North London. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées avec ateliers de cuisine, livre de recettes pour cuisiner les restes, et ustensiles pour bien doser les aliments. La lutte contre le gaspillage alimentaire sera d’ailleurs la thématique principale des actions londoniennes lors de l’édition 2011 de la Serd.
Malgré toutes ces initiatives, la production européenne de déchets ménagers continue de progresser. Sa hausse est même plus rapide que la croissance démographique. Actuellement, un Européen produit en moyenne 600 kg/hab/an.
La réglementation européenne est-elle suffisamment contraignante? La directive-cadre de 2008 sur les déchets préconise le lancement, au plus tard le 12 décembre 2013, d’un plan national de prévention comportant des indicateurs et des objectifs chiffrés de réduction ainsi qu’une évaluation des résultats tous les 6 ans. Sa traduction française a donné naissance à un objectif de réduction de 7% des ordures ménagères et assimilées (OMA) entre 2009 et 2014 (Grenelle I). Pour l’instant, on assiste juste à une stabilisation de la production dans l’Hexagone, en raison de la crise.
(1) http://www.prewaste.eu/
(2) avec l’association ACR+, l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement (IBGE) et la région des Marches en Italie
(3) http://www.eunaofacolixo.com/
(4) http://www.lovefoodhatewaste.com/
Ford encore…
Ford teste un plastique renforcé par de la fibre de noix de coco
Après le plastique renforcé de fibre de carbone, voici le plastique renforcé par de la fibre de noix de coco issue des déchets de l’industrie agrochimique ! Cette idée vient de Ford, qui explique que cette technique réduit le recours aux matériaux à base de pétrole.
Autre avantage, l’industrie agrochimique peut ainsi se débarrasser de ses déchets de façon plus écologique. C’est ce que s’est dit Scotts Miracle-Gro Company, un industriel spécialisé dans la production d’engrais, en s’associant avec la firme à l’Ovale Bleu.
Cette solution est en phase de test, mais les ingénieurs de Ford annoncent les avantages espérés : gain de poids, design (la fibre est visible) et durabilité.
Réduire l’impact sur l’environnement
Le plastique ainsi créé sera utilisé pour la console centrale ou les panneaux de portes, mais également pour certains éléments de la carrosserie si les tests de durabilité sont concluants.
Ford n’en est pas à son coup d’essai dans l’utilisation de matériaux naturels ou recyclés, puisque le constructeur va produire des sièges dont le revêtement est conçu en fibre de polyester à base de résidus de divers matériaux industriels, et travaille sur un plastique à base d’huile de ricin pour ses tableaux de bords.
Tout ceci entre dans le cadre de l’engagement « Reduce, reuse and recycle » (réduire, réutiliser et recycler) que s’est fixé Ford afin de réduire son impact sur l’environnement.
http://www.francebtp.com/environnement/article/2011/10/06/61917/un-plastique-fibre-coco-pour-ford.php
Recycler plus de plastique
Comment développer la recyclabilité des emballages en plastique, et comment le faire en préservant leurs qualités de conservation, de sécurité alimentaire ou encore de transport ? C’est le défi que lance Eco-Emballages aux entreprises via un appel à projets s’inscrivant dans le cadre d’une expérimentation lancée en juillet et visant à étendre les consignes de tri aux emballages en plastique (pots, barquettes, films…). Doté d’une enveloppe globale de 750 000 euros qui sera répartie entre les dossiers retenus, cet appel à projets s’adresse aux entreprises adhérentes à l’éco-organisme ainsi qu’aux producteurs d’emballages. Les projets retenus seront financés à hauteur de 50% maximum des dépenses éligibles. La date limite de candidature est fixée au 30 novembre 2011.
et Ford s’y met aussi !
Les constructeurs automobiles rivalisent d’ingéniosité quand il s’agit de concevoir de nouveaux matériaux plus écologiques. Aujourd’hui, Ford annonce l’arrivée d’une planche de bord conçu dans un matériau conçu à base d’huile de ricin !
Développé avec l’entreprise BASF, ce matériau est annoncé comme beaucoup plus doux au toucher. Il serait également plus solide que les matériaux utilisés habituellement. Il semble aussi être translucide puisque la firme de Dearborn explique que le système d’airbag passager sera visible, rendant l’habitacle plus attrayant. A voir.
Plus écologique
Mais le principal attrait dans l’utilisation d’huile de ricin est le fait de concevoir un matériau plus facilement dégradable, et aussi de réduire l’utilisation de substance à base de pétrole. Ford et BASF annoncent ainsi une économie de 5 000 barils de pétrole toutes les 300 000 Focus.
Cette technique sera mise en place sur toutes les Focus « 2012″.